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S'autoriser à RA-LEN-TIR... pour plus de douceur de vie

Dernière mise à jour : 16 avr.

Douceur de vie et Calme Intérieur, Shiatsu et Do-in à Marseille


En ce début d’année 2024 je ressens l’appel très fort de ralentir. De prendre le temps. Je ressens aussi le besoin de m’octroyer plus de douceur de vie, plus de calme intérieur, de compassion.

J’avais déjà amorcé ce mouvement en 2023. Au fil des mois précédents, j’ai changé mon regard sur moi-même : je l’ai rendu plus tolérant, plus patient, moins jugeant. En même temps, j’ai compris que, en ce qui me concerne en tout cas, je pouvais davantage explorer le calme et la douceur dans le fait de RA-LENT-TIR…


Avant de vous expliquer les étapes de cette nouvelle dynamique de vie, je souhaite vous expliquer pourquoi je vous partage cela ; C’est parce que j’ai la sensation qu’il s’agit d’un phénomène relativement répandu actuellement ; j’ai même envie de parler d’une énergie collective. Je vois autour de moi d’autres personnes qui visitent ce même besoin. En médecine chinoise, l’immobilité, le calme, la lenteur, sont des énergies féminines, des énergies Yin. Et c’est l’un des phénomènes que j’étudie de près ces temps-ci : l’essor vibratoire du féminin. Peut-être en avons-nous marre, les un.es les autres, que nos vies soient menées par ce « toujours plus, toujours plus loin, toujours mieux ». Mieux, qu’hier, mieux que le voisin. Ces besoins de se dépasser, de prouver, d’avancer sans relâche. Vite, mieux, plus… sont les petits mots de tous les jours qui font écho, voire mettent en lumière les énergies Yang qui conditionnent et influencent notre quotidien.


  • Les énergies Yang ? Vitesse, mise en mouvement, dynamisme, action, stabilité…

  • Les énergies Yang poussées à leur maximum ? Rapidité, productivité, rentabilité, performance, compétitivité…


Il y a de quoi faire tourner la tête. Et pourtant, cela fait partie de l’organisation profonde et structurelle de notre société. Je vous mets en fin de texte un court extrait du livre que je suis en train d’écrire (en prenant tout mon temps !), à consulter si ce sujet vous intéresse.


Alors oui, comme chaque chose en ce monde est cyclique, nous revenons petit à petit à plus de lenteur et de douceur. Et cela commence par soi-même ! Être capable de s’autoriser à sortir de ce système de valeur auquel on a adhéré pendant tant de temps car perçu comme fécond et prolifique, et se rendre compte que la réalisation profonde et fertile de nous même et de nos projets a plus de chance de s’enraciner solidement dans la tempérance et la modération.

Pour moi, ça n’a pas été facile. Pour faire écho à ma dernière newsletter sur la multi potentialité, vous l’aurez compris, je fais beaucoup de choses. Et la plupart des choses que je fais, je les fais avec l’élan du cœur. Alors pas facile quand tous les deux jours une nouvelle envie me prend aux tripes, de la remettre à plus tard, ou d’en échelonner les étapes. J’ai eu tendance, pendant de nombreuses années, à enchaîner, courir, suffoquer… Et vous savez quoi, et bien croyez le ou non, je n’avançais pas plus !  En revanche, je m’essoufflais. Mon mental était agité par la peur et la frustration, je me comparais, me stressais. Petite confidence : un jour, je me suis aperçu que je ne buvais quasiment pas au cours de ma journée, tout bonnement parce que, quand je buvais, je le faisais à la hâte, j’avalais de travers, je me faisais mal… Boire était devenu désagréable sans que je m’en aperçoive, alors j’évitais ! Incroyable. Cette prise de conscience à été le début du déclic : prise dans le tourbillon de l’efficacité, je me déconnectais peu à peu de mon corps et des ses besoins les plus essentiels.

 

Ce qui m’a aidé ? Je vous partage maintenant les étapes de ma libération !


1. Mettre de la distance avec les choses

La première étape qui me paraît essentielle et d’apprendre à mettre de la distance entre nous et les choses que l’on fait, souhaite ou doit faire. Un projet, une création, un rdv, une formation, un mail à envoyer, un plat à cuisiner… Toutes ces choses ne sont pas un prolongement de nous-même et ne doivent pas être appréhendées comme telles. C’est-à-dire que s’il est évident qu’un mail ne peut pas s’écrire tout seul et un plat s’auto-cuisiner, tout comme un projet ne peut pas voir le jour sans une mise en action de notre part, ces trois exemples se situent à l’extérieur de nous et ne sont que des extensions. Ce sont des actes à poser, non des besoins fondamentaux. Quelque soit leur importance, ils ne nous placent jamais dans des situations de survie et d’urgence. Si j’ai très envie de faire pipi et que je n’y vais pas le plus vite possible, je risque d'abîmer mon corps. Si je rate un rdv, même important, mon corps ne sera pas endommagé. Ah moins que je n’ai pas mis la distance nécessaire entre ce rdv et ma personne ! Là, je serais tellement frustrée, stressée et dans la culpabilité que ma charge mentale viendra s’alourdir, ma rate s’en trouvera rapidement impactée et dérèglera mon corps qui sera à son tour fragilisé. Mettre de la distance c’est comprendre (et expérimenter) que tout ne s’écroulera pas au moindre « retard ». Une fois qu’on place les choses à la bonne distance, notre rapport à elles change, et se fait plus doux. Loin de l’urgence, les choses reprennent leur réelle importance.


2. Respiration et moment présent

Prendre du temps pour respirer et sentir circuler l’air dans notre corps, de haut en bas ; Prendre le temps de ressentir nos pieds, nos hanches, nos mains en train de travailler ; S’arrêter, ne serait-ce que quelques secondes pour regarder, observer et s’abandonner dans la contemplation ce qui est là autour de nous… La pleine conscience, on ne le répétera jamais assez, est une des clés pour une vie calme et riche de sens.


3. S’ouvrir au rdv

Quand c’est le mental qui est aux commandes, nous sommes bien souvent dans un besoin de contrôle. Les choses doivent être faites en temps et en heure, et d’une manière précise. La densité énergétique créée par notre mental à ce moment-là empêche la libre circulation du vivant. Les rdvs de la vie ne peuvent être perçus et pressentis dans un espace restreint et saturé d’idées fixes.


4. Le do in et le shiatsu

Et bien sûr je ne pourrais pas faire l’impasse sur cette pratique de soin et d’auto-soin (do in). Depuis que je prends régulièrement le temps de mettre en mouvement mon corps par cette technique de massage, d’étirements et d’acupression, j’ai non seulement appris à connaître mon corps et ses limites, à prêter attention aux tensions et aux désagréments qu’il rencontre, mais surtout je ne suis plus ok pour les laisser s’y installer. Au moindre blocage qu’il soit physique ou émotionnel, je prends le temps d’aller dialoguer avec moi-même dans la pratique du do in, ou de me diriger vers un professionnel. Je ne laisse pas les malaises s’installer, et cette habitude à un double effet sur moi : d’une part, s’accorder du temps et de l’écoute est une belle façon de s’octroyer de la douceur ; d’autre part, soigner son corps et son esprit quotidiennement à des effets incroyables sur notre capacité à vivre les choses avec plus de distance et d’objectivité ! Travailler régulièrement sur sa rate, son cœur et son rein permet réciproquement de calmer son mental, son esprit et ses doutes. On en ressort non seulement en meilleure santé physique, mais aussi apaisé et tranquille.


5. La nature

La nature est un exemple merveilleux de lenteur. Par son aspect cyclique, par son immobilité, par sa présence simple, elle nous enseigne comment fonctionne le monde. Passer du temps dans un espace de nature, quel qu’il soit, et notamment en solitaire, nous ressource en profondeur, c’est bien connu. L’autre jour, j’ai ressenti l’appel de revoir Manon des Sources. A défaut de pouvoir me rendre dans la colline, j’ai eu besoin de me plonger au cœur de cette garrigue que je connais si bien et qui fait partie de mes racines et de mes lieux ressources. Me retrouver face à cette époque révolue, dans un petit village de Provence niché au cœur d’une nature sauvage m’a émue et m’a rappelé à quel point nous vivons déconnectés du cycle de la vie, du rythme des jours… Dans le même genre, je vous conseille de regarder La belle verte, pour un rappel de ces vérités simples et pleines de bon sens !


6. Revoir ses ambitions

Dans cette dernière partie, je vais un peu aller à l’encontre de tout ce qu’on voit en ce moment, sur les réseaux notamment. Avec la montée de l’énergie féminine, vous remarquerez que nous sommes entourés de femmes qui veulent assumer et revendiquer leur souveraineté. C’est très beau et c’est très bien, même si je suis lasse de mon côté de voir que, quand le féminin se réveille, il se réveille dans une énergie de feu ! Le feu consomme de l'énergie, dévore, prolifère, avance. Le feu s’étend toujours plus loin et toujours plus haut. Le feu est une énergie yang, et c’est dans cette énergie que la femme se revendique comme créatrice de sa vie. C’est l’essor de l’entreprenariat au féminin ! Je n’ai rien contre ça et je suis ravie que les femmes prennent place dans l’espace publique. Mais comme tout contient des dérivés, je suis noyée pour ma part dans cette course infernale à la réussite et au succès. De mon côté, je ne me suis jamais sentie aussi libérée que depuis que j’ai décidé de peindre… pour exprimer ce qui m’habite, et non pour exposer ou pour vendre ; de développer le shiatsu… par soif d’apprentissage et de partage, et non par besoin de sens ; de continuer mes cours d’arts plastiques… par plaisir du contact… et non pour gagner ma vie. Exposer et vendre, trouver du sens et gagner ma vie sont les conséquences directes de mes choix, mais ne sont pas les ambitions premières de ce que je mets en place. Pour moi, m’être enfin libérée de ces pressions (quêtes de sens, de reconnaissance et d’argent) est l’un des chemins les plus directs vers la douceur. Alors oui, ralentir, c’est aussi profiter des choses que l’on fait, en perdant parfois de vue les bénéfices que l’on peut en retirer.

Un podcast qui m’a beaucoup inspiré : Les Couilles sur la table – épisode Les Couilles à la ferme et la bande dessinée qui va avec « Il est où le patron ». 6 femmes paysages racontent les difficultés qu’elles rencontrent dans cette profession très genrée et patriarcale. Les adaptations dont elles font preuve dans le quotidien de leur métier pour respecter leur corps et leur cycle sont pour moi un grand exemple de la douceur que l’on peut s’offrir. 


 EXTRAIT DE MON LIVRE EN COURS D'ECRITURE

 

"L’on raconte qu’il y a fort longtemps, dans une époque non recensée par nos historiens, l’humanité évoluait dans une société matriarcale. Les femmes avaient le pouvoir sur les hommes et sur le monde. Le principe féminin, le yin, opérait alors selon une énergie qui lui est propre : celui de la passivité. Des sociétés où rien ne se passait. Le temps s’écoulait tranquillement, l’intuition, l’émotion et l’inspiration régnaient. Mais, le principe féminin dans ce qu’il a de plus beau, a laissé place à ses propres déviances : le yin poussé à l’extrême s’est fait sanglant, violent et tout puissant. Les grandes prêtresses livrées à elles-mêmes organisaient des rituels sacrificiels durant lesquels de nombreux hommes étaient tués au nom de croyances et de magies. Les femmes se servaient des hommes pour enfanter, sacrifiaient leur corps, copulaient avec leurs propres fils qu’elles tuaient à leur tour.  Le féminin sans le masculin se désordonne rapidement. Car il faut imaginer le principe féminin comme l’eau : fugace, insaisissable. Et le principe masculin comme une structure, un contenant dans lequel l’eau peut se modérer. En l’absence de l’énergie masculine, le yin ne se maitrise pas. Une société uniquement matriarcale est comme une eau qui déborde de son lit, elle prend toute la place et se perd en excès. Alors, les hommes, las et révoltés ont décidé de renverser le pouvoir et de revenir en force. Et fatalement, privé de l’énergie féminine qui s’est effacée jusqu’à disparaitre, le yang a pris le dessus et s’est retrouvé à son tour face à ses propres dérives : le patriarcat était né.

Que nous voyions cette histoire comme une légende ou bien comme un fait réel importe peu. La société patriarcale n’en est pas moins une société dont l’énergie masculine a été poussée à son extrême au point de n’être plus que démesure. Parlons du yang : dans la tradition chinoise, il est le complément du yin. Il correspond au soleil et à la lumière (quand le yin représente l’ombre et la lune), l’action et la mise en activité (yin = passivité, réceptivité), l’extérieur, la rapidité, le dynamisme, la volonté, la stabilité. Le principe masculin va vers l’autre, est émissif, structuré, tandis que le principe féminin est dans l’accueil, l’introspection et la fluidité. Le yin est l’intuition, l’inspiration, la gestation, quand le yang est la mise en action, la création matérielle des choses. Le masculin est le mouvement qui émerge du féminin. Le féminin accueille en lui, le masculin donne corps et matière. L’action du masculin prend appui sur la profondeur du féminin. Lorsque masculin et féminin sont en équilibre, s’appuient l’un sur l’autre et collaborent, leur action est harmonieuse et fluide. Le principe féminin accueille en lui une inspiration, une idée qui peut être, dans un premier temps, très vaporeuse et intuitive, peut s’apparenter à une ambiance, une émotion. Il porte cette inspiration en lui le temps d’une gestation nécessaire pour que le principe masculin puisse s’en emparer ; ce dernier va alors concrétiser cette idée, la mettre en matière, lui donner corps et la porter au monde. Lorsqu’il y a absence de masculin, il n’y a pas de mise en matière ; les choses restent à l’état abstrait et immatériel. Quand il n’y a pas de féminin, émotions et intuitions sont absentes ; les choses ne se font plus à partir d’un élan intérieur sensible et ressenti, mais à travers un mode d’action qui se base sur une dynamique mentalisée répondant à un objectif. Si le principe masculin nous apporte le confort matériel (par la mise en matière de toute chose), la capacité d’action, de concrétisation et de décision, la direction, la structure, le cadre, lorsqu’il est dysfonctionnant et excessif, il entraine le matérialisme, la performance, la compétition, le contrôle et la hiérarchisation. Et c’est alors que naissent des besoins de productivité massive et intensive, de fonctionnalité qui défient toute lois naturelles et humaines, de consommation abusive et empressée. La notion de courage se transforme en esprit guerrier, la volonté devient alors l’ambition et la concurrence, le cadre se rigidifie et devient le contrôle et la censure.

Ce monde de profit, d’objectifs, de compétitivité et de rivalité vous parle-t-il ? Je crois que nous sommes là au cœur de cette fameuse société patriarcale : celle de tous les abus, et de toutes les injustices."


 


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